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 De l’extermination des « parasites » à la régulation vermineuse :
un changement de paradigme perçu comme une urgence écologique

Notre perception des relations entre tous les êtres vivants constituant l’écosystème planétaire doit évoluer au plus vite. Il ne s’agit plus seulement d’une approche philosophique, qui consisterait à choisir sa « vision du monde », mais d’une urgence écologique majeure qui concerne toute l’humanité, et avec elle tous les règnes du vivant en coévolution.

Nos croyances et préjugés, concernant les relations entre les espèces, des millions d’espèces réparties en deux grands règnes visibles, végétal et animal, auxquels il convient d’associer l’immense peuple des invisibles, des micro-organismes (virus, bactéries, algues et champignons microscopiques); nos croyances et préjugés, basés sur la peur de l’autre et l’ignorance profonde des dynamiques complexes qui animent les espèces en coévolution, nous ont conduit au bord de l’abîme, au seuil d’une catastrophe écologique mondiale.
La perte accélérée et dramatique de biodiversité (garante de la résistance et de la résilience d’un écosystème), associée à une pollution de l’air, de l’eau et de la terre par d’énormes quantités de polluants issus de l’agrochimie, de la pharmacochimie, des industries pétrolière et nucléaire … sont les grands responsables de cette situation.
Responsable ? Mais qui se sent responsable ? Ou au moins concerné ?
Les décennies dans lesquelles évoluent les générations actuelles ont été nommées « anthropocène ». C’est le règne incontesté du plus grand prédateur (parasite?) que cette planète ait connu, notre espèce, l’espèce humaine moderne (homo sapiens sapiens, que certains qualifient de « homo demens »!)). Dans nos contrées industrialisées, les chevaux disposent de moins en moins d’espace pour
marcher, de moins en moins de biodiversité pour manger. Et ces espaces de sédentarisation périurbains, de confinement, sont de plus en plus pollués par des toxiques majeurs administrés de façon banalisée et sans aucun discernement, dans le but d’exterminer de soit-disant « parasites », sans considération pour le fait que ces substances détruisent tout l’écosystème digestif du cheval – son « monde intérieur », vaste symbiose qui est la base fondamentale de son équilibre – ET toute la vie des sols : insectes, vers de terre, micro-organismes … qui sont la fertilité de la terre et donc la cause première d’une végétation saine, variée, susceptible de maintenir la santé des animaux herbivores.
Voici plus de vingt ans qu’aucun toxique nouveau n’a pu être synthétisé dans le but d’exterminer les populations vermineuses considérées a priori comme « parasites ». Dès lors ces populations sont devenues au fil du temps, « résistantes ». Les espèces inoffensives et symbiotes, éradiquées durant des années de guerre chimique à outrance, ont cédé la place à des espèces jusque-là minoritaires (et sans doute utiles à « petite dose »), plus résistantes et plus agressives, dont l’extension est donc étroitement liée aux vermifugations toxiques systématiques. L’ivermectine, LA molécule surexploitée dans cette guerre inutile, interminable et perdue d’avance (mais commercialement rentable, comme toutes les guerres), est un toxique majeur dont la rémanence dans les sols dépasse les dix-huit mois, sans même évoquer son devenir ultérieur dans les eaux …

Dès lors, la réflexion, puis le geste, qui consistent à passer de l’extermination à la régulation, du massacre aveugle à une quête d’équilibre au sein d’écosystèmes complexes dont tous les constituants seraient considérés a priori utiles et donc respectables, cette réflexion et ce geste individuels, isolés, apparemment dérisoires, sont à mon sens le plus grand, et sans doute le seul espoir d’accès au bien-être, de retour à la santé, et même de pérennité pour nous et nos chevaux, ici et maintenant, et pour les temps à venir.

Actuellement les protocoles de régulation vermineuse doivent évoluer, toujours plus dans le sens d’optimiser une symbiose, toujours moins dans celui d’éradiquer des « parasites ».
Nous conseillons l’administration régulière de AlgoVerm, 5 jours / mois, ce qui peut s’avérer suffisant (sur base AlgOhm), avec éventuellement des traitements plus intenses lors des changements de saison, de une à quatre fois / an, si certains signes cliniques indiquent que l’équilibre immunitaire est délicat à maintenir (ArOhm 6 ou ArOhm 6 3D).

Il s’agit en réalité de cheminer vers l’autonomie, ce qui signifie ici un allégement progressif de l’assistance, la quête d’un équilibre maintenu en amont de tout traitement, par le respect de mieux en mieux compris, et appliqué, des besoins fondamentaux du cheval.

A suivre … de près !

Eric Ancelet
Docteur Vétérinaire

Anciens éditoriaux